Le petit de l’homme a son langage

Bon, soyons francs, le petit de l’Homme, même s’il s’est mis à parler tard (il ne voulait pas piper un mot avant de rentrer à l’école, càd ses 2 ans et 8 mois), est plutôt en avance côté langage. Il s’exprime bien, avec du vocabulaire précis et a bon escient. Et en plus, ne parle pas trop. Un vrai mec, quoi (houuuuuuuu, le stéréotype tout pourri !!! Ben oui mais bon, des mecs bavards, j’en ai jamais rencontré des masses donc je déduis des trucs par rapport à mon vécu, voilà !).

Bref, le petit de l’Homme parle bien.
Néanmoins, il a, comme tout monstre de 4 ans qui se respecte, encore des petits problèmes avec certains mots. Qu’à cela ne tienne, il invente les siens. Et ça donne des trucs assez fun. Ce qui, à la linguiste de formation que je suis, donne des envies de dépouillement et des idées de création d’un lexique pour cette nouvelle langue.

Extraits, donc, du lexique « petitdel’hommien-français »:

– « Aujourd’hui, c’était carnaval à l’école et moi, je me déguise en pirate des CARARIBLES ! Ca fait peur, hein ? »: de fait, ce mot exprime tout le côté terrible et horrible de la chose. Ou comment montrer que les pirates, c’était pas des tendres.

– « Ouais, papa, il a plein de nids-dateurs »: alors, explication de la chose, ce sont ces trucs sur lesquels il y a des petites touches avec des lettres et un écran plus ou moins grand. Pourquoi nid ? Ha ben, là, je suis toujours en pleine recherche d’une explication plausible, hein… (et après, je m’arracherai les cheveux pour comprendre le pourquoi du « dateur »)

– « Moi, mercredi, je vais à un ami-niversaire (cf billet précédent) »: ce néologisme est d’une précision implacable. C’est un fait avéré, on se pointe rarement à l’annif de son pire ennemi, hein…

– « ma voiture préférée, c’est la MIMI ! »: comprendre la Mini-Cooper. Contraction de mignonne et mini. On remarquera au passage le réel esprit de synthèse de cet enfant.

– « ton métier à toi, c’est de faire des pestacles, non ? »: certes, je peste beaucoup. Et souvent. Va falloir que je me surveille… Notez, lui aussi, il en fait des pestacles. Plein.

Voilà 5 petits exemples mais je continue à traquer les autres…

Ceci dit, ma mère me rappelle souvent les néologismes de mon frère et de moi:

– « ooooh, maman, je titule ! »: j’avais 3 ans et je voulais dire « titube ». Ma mère cherche toujours 31 ans après où j’ai bien pu apprendre le mot « tituber » à 3 ans (mais c’est marrant qu’elle ne se pose pas la question de savoir pourquoi je « titulais » à cet âge)…

– « moi, je dors avec mon nid-dredon »: ça, c’est de mon frangin. Au même âge. J’en déduis donc que les nids-quelque chose ont la cote auprès des gamins de 3-4 ans, toute génération confondue. C’est peut-être une piste pour le nid-dateur…

Et, pour ceux et celles qui ont des gamins, quels sont les néologismes des vôtres ? (vous l’aurez compris, c’est une vraie question scientifique, hein !!!)

3 Commentaires

  • comme tu l’as déjà compris des enfants j’en ai pas, j’en veux pas, je les aime pas nyanyanya… mais j’ai deux nièces qui parlent (trop?). je ne me souviens pas trop de leur néologisme, certainement que vieille soeur (leur mère donc) doit en avoir des tonnes à raconter…
    juste un exemple, que j’ai déjà mis chez missbrownie, ma filleule adorait les soquinelles quand elle était petite.. c’est vrai que coccinelle c’est dur à dire…

  • Sylvie/Vahiné

    Oh, Emma aime beaucoup manger du chicoula (chocolat) et du manage (fromage) tout en regardant « Waza » (Dora); parfois elle le fait en étant en « manache » (« pijama » …là je cherche encore).

    Episode à suivre sans aucun doute!

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