La fille de 1973

Tu peux pas toujours avoir le beau rôle, Marie, tu sais…

Ben non. Enfin, note, tu y es très bien arrivée ces dernières années. Mais faut pas pousser, y’a des moments où les choses vous rattrapent, c’est obligé. Ce serait trop facile sans cela.

Tu n’es pas un bourreau.
Mais t’es pas une victime.

On s’inscrit toujours dans un système, quel qu’il soit. Il tourne jusqu’à…
Inutile de se demander comment on en est arrivé là, on y est, c’est tout. On regarde derrière et on constate. Dresde après les bombes.

Je m’appelle Marie, j’ai 35 ans…

Les autres : Bonjour, Marie !

Et j’ai arrêté d’être une adolescente il y a trois jour.

Ca va, je tiens debout. Un peu confuse, souvent perdue et euphorique. Mais réelle.

Je dois arrêter de penser à ce qu’on peut penser de moi.
De toute façon, le reflet n’est pas l’objet.

Je me bats maladroitement, avec mes armes. Elles sont en mousse, ça m’exaspère. Je les sens mal adaptées, peu efficaces mais ce sont les seules armes que je possède pour le moment. Alors, je les utilise.

Je m’appelle Marie, j’ai 35 ans…

Et je forge mes nouvelles armes.

5 Commentaires

  • Frimousse

    Et à 35 ans, Marie, il te reste encore tout plein de jolies choses à vivre… 😉

    c’est en forgeant qu’on devient forgeron…

    bisous Marie 😉

  • C’est un lieu commun mais… tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Tu verras…
    Et puis somge que les grands feux de forêts qui ravagent tout ont aussi une fonction essentielle: celle du renouveau et de libèrer des graines qui ne pouvaient l’être autrement.
    Faut juste attendre un peu pour le voir.

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