Argh, ils m’ont eu !

Ca fait des décennies, que dis-je des siècles, des millénaires que j’allais l’acheter religieusement toutes les semaines (pour la version française) ou tous les mois (pour la version belge, et, là, ça fait des millénaires aussi, mais des millénaires moins longs vu que la version belge est plus récente).
J’avais résisté à toutes les tentations. Tous les appels. Subliminaux ou pas.
Non, non, non, j’allais dans une librairie pour l’acheter. Ca faisait partie du plaisir.
Je feuilletais d’abord tous les autres. Genre, la nana qui hésite. Qui se sent bien tentée. Mais qui, arf, ne s’en laisse pas compter et revient dare-dare aux vraies valeurs. Paf.
Un vrai sacerdoce.
Un acte de foi.

Bref, hé ben, là, tout ça, c’est fini. J’ai craqué.

Je me suis abonnée à ELLE BELGIQUE.

Je culpabilise à mort en pensant à mon libraire qui n’aura plus ma visite courtoise tous les mois. Je suis intimement persuadée que je précipite la fin des petits commerces. Surtout du sien.
Mais là, je ne pouvais pas faire autrement.
Misère…
Jugez par vous-même:
ce mois-ci, l’offre spéciale abonnement est que pour tout abonnement pris avant la fin du mois, on reçoit une crème de la Mer.

Gasp !!!!!!

Alors, chuis pas la nana à mort motivée par la cosmétique, hein. J’ai mes crèmes jour-nuit-anti-poches des yeux (mmmmmh, c’est le moment top sex de ce billet, profitez-en), un mascara et de l’anti-cerne pour les moments difficiles (en gros, tous les jours, ahum). Ca s’arrête là. Je me tue à le répéter, c’est pas à moi que l’Oréal doit ses incroyables marges bénéficiaires (car, en plus, les trois crèmes que j’ai ne sont pas produites par L’Oréal, donc, vraiment, là, je les aide pas du tout, du tout, du tout, les pauvres !).
Mais quand même, je lis le Elle. Chuis donc pas totalement inculte sur ce sujet hautement intellectuel.
Et en plus, j’ai de bons yeux. Assez bons pour voir, à chaque fois que je vais en Angleterre (càd assez souvent) que la crème de la Mer est à la cosmétique ce que le Crillon est à l’hôtellerie… Le must du must.
A 120 euros les 30 ml.

Ouais.

Alors, j’ai beau être très curieuse, mais là, j’ai un peu de mal. Ma tentation était grande d’essayer cette crème dont tout le monde parle mais… 120 euros pour se rendre compte que c’est pas ça, que je suis allergique, que j’aime pas la texture, que je supporte pas l’odeur, que ça convient pas à ma peau… ça me refroidit sec.

Mais là, je la reçois.
En plus, je paye mon Elle moins cher.
Et puis on me traite de fidèle lectrice.

Y’a pas à dire, chez Elle, y savent comment parler aux femmes.
Et ça, mon libraire, y sait pas faire.

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