Alléluia…

Retour de réveillon. La voiture traverse Bruxelles silencieuse qui termine de fêter Noël. A la radio, « Allelujah » chanté par Jeff Buckley.

Le petit de l’Homme est blotti dans son siège à l’arrière de la voiture, il chantonne doucement sur la musique… Alléluia… Alléluia…

Je me tais. Je vis un moment parfait. Fait de bonheur, de chaleur et de paix.

Je sais que tout le monde n’aime pas Noël, que ce bonheur programmé et commercial est décrié.

Et pourtant…

Pourtant, il est bien nécessaire ce jour, sur la planète. Ce jour où, pour quelques instants, tout ou presque s’apaise. Où, enfin, les gens prennent le temps d’arrêter de courir, prennent le temps d’ouvrir les yeux sur ce bonheur qui, aussi, les entoure. Et pensent également à dispenser ce même bonheur à ceux qui en ont moins.

Noël n’est pas forcément une obligation désagréable, cette fête est ce qu’on en fait. On peut la façonner à son image, en faire un moment de lumière. Un moment où on reprend sa respiration et où on se met au diapason avec d’autres êtres humains.

Et, là, en traversant Bruxelles endormie, je mesure le bonheur qui est mien. Et il est si grand ce bonheur que, parfois, ça m’effraie. Alors je me dis qu’il faut en profiter, en profiter, en profiter, en profiter encore. Avec gourmandise, dans l’urgence, sans en perdre une miette, une molécule, un atome…

Pour le sourire tendre de l’Homme, pour le rire cristallin du petit de l’Homme, pour le « je t’aime » doux de ma mère, pour le clin d’oeil complice de mon frère, pour les éclats de rire savoureux de mes amies et amis, pour les phrases chaleureuses des miens…

Pour tout cela et bien plus encore…

Alléluia…

Alléluia…

Très heureux Noël à vous et aux vôtres.

Marie

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